
L'historien rappelle que la proximité de la guerre d'indépendance, et son instrumentalisation comme outil de légitimation par le pouvoir depuis 1962, ne fait pas de cette guerre plus récente une réplique de la première. Les similitudes existent - utilisation de la guérilla, actes de barbarie et revendication d'un Islam "libérateur"- mais les différences sont essentielles: guerre d'indépendance d'une part, guerre civile de l'autre.
La guerre invisible – Algérie, années 90, Benjamin Stora
(Presses de Sciences Po, 2001)

La reconnaissance officielle de cette répression meurtrière par le maire de Paris en 2001 n'enlève rien à la stupéfaction ressentie à la lecture de ce livre et des faits qu'il rapporte. Il reste en tous points éclairant sur l'atmosphère raciste qui baigne alors - il y a moins de 50 ans - une partie de la société française et de ses institutions.
-La bataille de Paris, 17 octobre 1961, Jean-Luc Einaudi (Seuil, 1991)

Passionnantes à bien des égards, ses Mémoires décrivent le milieu du cinéma, français et algérien, au travers de différentes périodes de tensions politiques. Sous-jacent, le thème des liens unissant la création d'images et la construction de l'Histoire y est également abordé.
-Caméra citoyenne, Mémoires, René Vautier (Apogée, 1998)

Contextualisant leur analyse, les auteurs remontent dans l'histoire de la télévision française et du premier des hommes politiques de ce pays à en avoir mesurer les enjeux en général et dans le cadre de la guerre d'Algérie en particulier, j'ai nommé Charles de Gaulle.
-TF1, un pouvoir, Pierre Péan et Christophe Nick (Fayard, 1997)